D’ici à 2030, les soft skills seront au cœur des stratégies de recrutement des entreprises
L’impact de la pandémie sur les compétences recherchées par les recruteurs
La pandémie a entraîné une accélération significative de l’utilisation des nouvelles technologies dans le monde de l’entreprise, offrant ainsi une place prépondérante aux machines. Cependant, malgré cette avancée technologique, ce sont les compétences humaines qui sont désormais au sommet de la liste des priorités des recruteurs. Voici une analyse approfondie de cette tendance.
L’impact des nouvelles technologies sur les compétences humaines dans le monde du travail
Les avancées technologiques récentes ont profondément perturbé l’équilibre établi dans le monde du travail : d’ici à 2030, on estime que 30 à 40 % des tâches quotidiennes de plus de la moitié des métiers seront automatisées. Cette transformation est le reflet de la montée en puissance de technologies telles que l’intelligence artificielle, le machine learning, le Big Data, la réalité virtuelle et la 5G. Les entreprises sont en passe de connaître une automatisation massive du travail, promettant une productivité décuplée. Cependant, cette révolution soulève des questions cruciales sur le rôle des salariés : on estime que 800 millions d’entre eux seront impactés par ces évolutions technologiques. Dans ce contexte, les compétences techniques traditionnelles ne suffiront plus ; pour se démarquer, il sera crucial de développer des compétences socio-émotionnelles, également appelées « soft skills ».
La combinaison des machines et de l’intelligence humaine dans le monde du travail 4.0
Les progrès technologiques ouvrent la voie à un monde du travail où les machines et le numérique soutiennent massivement les salariés dans l’exécution de tâches complexes, dangereuses ou chronophages. Ce changement devrait se traduire par des gains significatifs de productivité pour les entreprises, grâce à des chaînes de production plus intelligentes, des analyses de données approfondies et des économies d’échelle. Dans ce contexte, les compétences techniques seront largement automatisées, ce qui créera une nouvelle exigence pour les entreprises : investir dans les soft skills de leurs employés.
L’importance croissante des soft skills dans le monde du travail 4.0
Les soft skills, également appelées « compétences émotionnelles » ou « compétences socio-émotionnelles », sont désormais indispensables dans le monde du travail. Alors que la demande de compétences physiques et manuelles devrait diminuer, les salariés dotés de soft skills seront de plus en plus recherchés pour garantir le bon fonctionnement de ce nouveau paradigme. Ces compétences seront cruciales pour la coordination entre équipes, la prise de décision, l’analyse et la résolution de problèmes, des domaines qui restent hors de portée des machines. Pour exploiter pleinement le potentiel des nouvelles technologies, les soft skills seront essentielles, comme le souligne Accenture.
En somme, l’intelligence humaine est nécessaire en complément de l’intelligence artificielle. Les soft skills permettront de prendre du recul, de faire des choix éclairés, d’évaluer l’impact des technologies et de prévenir les dérives potentielles.
Les compétences nécessaires pour le futur
Les entreprises s’accordent déjà sur l’importance des soft skills : selon LinkedIn, 92 % d’entre elles estiment qu’elles sont aussi cruciales que les hard skills, et 80 % les considèrent comme des facteurs de succès. Le Forum économique mondial a identifié huit compétences clés pour le monde du travail de demain :
- Capacités de réflexion et de raisonnement analytique
- Apprentissage continu
- Résolution de problèmes complexes
- Esprit critique
- Créativité et prise d’initiative
- Leadership
- Résilience et flexibilité
- Raisonnement et conceptualisation
Ces compétences touchent à la fois le travail en équipe et les capacités individuelles à évaluer une situation et à réagir de manière appropriée. D’autres soft skills telles que l’adaptabilité, la communication, la créativité, l’autonomie, l’humilité et l’engagement sont également considérées comme essentielles.
Les défis des recruteurs dans la transition vers les soft skills
Les entreprises reconnaissent la nécessité de développer les soft skills chez leurs employés, mais beaucoup peinent encore à mettre en place des dispositifs efficaces pour intégrer et évaluer ces compétences dans leurs processus RH. McKinsey identifie certaines soft skills difficiles à recruter :
- Résolution de problèmes, esprit critique, innovation et créativité
- Capacité à gérer des situations complexes
- Communication
Pour relever ces défis, 49 % des entreprises européennes se tournent vers le recrutement de nouveaux talents dotés de soft skills, tandis que d’autres privilégient la formation de leurs salariés actuels pour répondre aux besoins du futur.